dimanche 28 décembre 2014

Mr Vegas


Généralement à l'approche des fêtes de fin d'année, il n'y a pas trop de soirées à l'affiche. C'est donc une bonne surprise de voir que 2gether Promotion, ceux qui avaient produit Jah Cure au Next Club, mettent cette fois à l'affiche Mr Vegas en show live sound system en before du jour de l'an.

Je reste sur un bon souvenir de leur dernière programmation et c'est donc confiant que je me rends à La Taverne, salle qui peut contenir plusieurs centaines de personnes avec une sensation beaucoup moins "fun" qu’au Next Club.
Dès mon arrivée, la première chose qui me frappe c'est la mauvaise qualité de la sono qui me fait chercher la meilleure place afin d'apprécier au mieux la suite de la soirée. Je retrouve les deux mêmes dj's aux commandes du warm up de Mr Vegas mais à la différence de leur dernière prestation, ce sont des morceaux très hip hop qui sont joués et très peu de sons en rapport avec l'artiste à l'affiche.

La salle se remplit doucement mais l'ambiance est plutôt tendue. Dans l'espace fumeur, j'assiste même à une chiffonnade entre filles et les esprits semblent déjà bien alcoolisés ; les videurs ne semblent pas prêts à rester passifs.

















Le warm up s'éternise et Vegas est enfin annoncé. Fausse joie ! En faite, c'est son soit disant sélecteur officiel qui prend place pour nous donner un second warm up afin de peut être calmer et cette fois donner des bonnes vibes aux massives un peu trop chaud à mon goût. Le style jamaïcain y est ; cependant c’est encore la déception d'entendre les sélections bateaux, mille fois entendues mais qui, à ma grande surprise, ne lasse pas le public. 


Enfin Mr Vegas est autorisé à monter sur scène entouré de videurs et de ceux qui me semblent être son tourneur et son manager. C'est avec un enchainement de gros hits que Vegas vient saluer les massives qui, déjà bien excités, font monter la pression. C'est d'ailleurs sous pression que Vegas stoppe sa prestation et se plaint de la sono. Il y a du Larsen et les riddims saturent. Une horreur !
Il fera comprendre verbalement à plusieurs reprises à l'organisateur qu'il n'apprécie pas les conditions dans lesquelles il doit se produire, mais se résigne à faire avec… C’est donc une prestation en demi teinte à laquelle j'assisterai ce soir. Malgré les problèmes techniques, j'ai trouvé que Vegas prouve qu'il est un vrai showman et surtout un singjay qui peut performer aussi bien en sound system qu'en live. J’ai bien senti aussi qu'il ne donnerait pas le maximum dans de telles conditions. La parenthèse qui le fit sourire est la petite battle que se sont données deux filles du public pour savoir laquelle Mr Vegas désignera avoir le mieux winer avant de dire au revoir aux massives après 1h de show. 

















Les dj’s reprennent la suite, fidèles au warm up qu’ils avaient fait, c’est à dire hors sujet par rapport à la tête d’affiche. Je me dirige donc vers la sortie mais je dois avant laisser passer deux videurs portant quelqu'un qu'ils ne souhaitaient certainement plus voir dans l'établissement. Ça résume bien l’esprit de la soirée…


Dommage d'avoir une bonne affiche comme celle-ci pour les fêtes et d’avoir à subir une mauvaise ambiance causée par une minorité de gens qui ne savent faire la fête qu’en se faisant remarquer. Je rentre déçu d'avoir cru retrouver les mêmes vibes qu’à Jah Cure. 

dimanche 23 novembre 2014

Jah Cure

Qu'est ce que j'apprends ? L'artiste Aïdonia s’est produite à Toulouse le week-end dernier. Pourquoi n'en n'ai-je pas eu l'écho ? En fait, le producteur de ces soirées programme aussi des soirées antillaises et n'ont pas le même réseau que les différentes soirées reggae sur Toulouse. Pourtant, il produit la majorité des artistes dancehall du moment que l'on ne voit jamais à l'affiche dans les salles habituelles. Le week-end suivant, c'est le tour d'un artiste qui marche bien en ce moment et qui n'est ni un artiste stricly dancehall, ni un débutant dans le reggae business. Il s'agît de Mr Jah Cure que je n'ai encore jamais vu en live.





Donc rendez-vous à l'entrée du Next Club. C’est une ambiance très antillaise qui m'attend, avec des massives plutôt bien habillées pour un événement reggae, des videurs qui pratiquent une fouille musclée sans pour autant interdire les baskets et un vestiaire obligatoire pour tout le monde à 2 euros. 

















Une fois dans la salle, c'est un endroit agréable, une sonorisation qui me satisfait pour une boîte de nuit. Jah Cure est annoncé vers 2h30 mais pour le moment ce sont deux dj's qui ambiancent les massives sur des sons de différentes styles : que ce soit du dancehall local, du dancehall jamaïcain du moment, en passant aussi par du zouk voire zouk love et hip hop. Tous les styles sont mixés à cent à l'heure mais parfaitement adaptés pour prendre de gros forward mérités ! Je suis surpris de voir que le public est très connaisseur de la plupart des morceaux joués et les chante parfaitement. 


Il est prêt de 4h00 quand, enfin, Jah Cure se présente sur la scène devant une barrière féminine pour l'accueillir. Impressionnantes ! Ce tout petit homme qu'est Jah Cure avec une voie fébrile essaie de couvrir et satisfaire les cris de ses groupies. L’enchainement des différents hits du moment n'arrange en rien l'excitation de ses fans. Au fil du show, sa voix chauffe et devient bien plus rock et claire… Il place de temps à autre un de ces vieux hits parmi les récents mais malheureusement sa voix ne tiendra pas longtemps et faiblira de nouveaux après quelques titres. 45 min de show qui semble court mais qui me satisfait pour justement ne pas être déçu. La dance sera reprise par les Dj's avec une sélection plutôt roots. 

















Après les habituels sound systems dans les bars, je dois avouer que c'est agréable de passer une soirée reggae club dans cette vibes fun et chic qui fait partie de la culture dancehall.


dimanche 6 juillet 2014

Gwaan pour la 3ème décennie !




Aujourd'hui samedi 5 juillet, c'est le 20e anniversaire du plus vieux disquaire stricly  reggae music encore en activité en France ! C'est donc une bonne occasion de venir découvrir ou de débuter la soirée dans l'antre du fameux DubWize shop où est réuni le noyau dur de l'équipe du Scalawax sound: the Godfather Rico, Mad JM, the Warrior Nanard et moi même, avant de rejoindre la péniche pour le reste de la nuit.
Cet endroit se trouve sur les bords de Seine du côté de Bercy. Les gens n'ont plus qu'à venir accoster celle-ci et de profiter du joli cadre de cette péniche sur deux étages.
Je ne vais pas faire un article sur le déroulement de la soirée mais plutôt un Big up à tous les amis qui ont répondu présent.


Mon premier big up va aux massives qui ont du attendre un peu avant de pouvoir entrer, causé par des retards dans l'organisation légendaire du Scalawax crew.
C'est par contre devant la sono installée et contrôlée par Mr Stiff, l'ingénieur des premières heures du Scalawax, que les premiers arrivants peuvent enfin commencer la fête. 
Pour ouvrir cet anniversaire, c'est Heartikal sound qui nous fait le plaisir de prendre les commandes des platines stricly vinyl ! Que de chemin pour Mr Sergio depuis ces visites au magasin avant les fameuses soirées Panamafrika. Big man now Mr Sergio.
Le sélecteur suivant fait partie de l'autre sound system français du moment, Soulstéréo. Que de souvenirs et de bons moments passés avec Mr Reecko chez DubWize avant de finir la soirée à l' Eurobar. Big up real friend Reecko. Le petit jeune de l'équipe Soulstéréo mais qui n'est plus à présenter prend la relève pour donner les vibes. The king of the jungle ! Mr Tarzan ! Combien de fois croisé dans les différentes boutiques et qui deviendra vendeur du Blue Moon de République aux cotés de Mr Bruno. Long time ces souvenirs. 
Quel plaisir d'avoir la présence du Bababoom sound avec Mr Snipe que j'ai lui aussi souvent croisé dans les boutiques et avec qui j'ai partagé les platines dans de nombreuses soirées. Respect PapaSnipe.
Un autre sélecteur avec lequel le Scalawax a souvent partagé les platines, c'est Mr Mystone qui a fait ces classes chez nous que ce soit dans les soirées comme dans les bacs de vinyl bien avant d'être l'animateur de radio qu'on connaît sur Radio Aligre, Dancehallecho. Thanks Mystone.
C'est le tour du dinosaure Mr AB qui pour moi reste l'incontournable Mr Abraham  toujours présent dans l’atmosphère des sounds et de celui de DubWize. Merci l’ancien.
Celui qui prendra le relais est l'un de ces habitués des fermetures de DubWize, c'est Mr Dockez,  toujours un plaisir de partager des soirées ensemble. 
Merci à Big Puppa Belly qui nous a si souvent sonorisé des événements Scalawax et qui est venu donner une vibe ce soir. Large up Puppa.
Le sound suivant ne fait pas partie de nos plus vieilles connaissances mais il est est un incontournable de la scène reggae parisienne et du DubWize Shop, ce sont les deux frères d' Izaboo. Big up pour leur travail, toujours à acheter du vinyl et avec leurs mix de plus en plus affûtés.
Un grand merci au DeltaForce sound from Japan, la touche internationale de la soirée, humble, efficace, pointue, carrée qui attire la curiosité et le respect.
Pour finir les big up de tous les sounds présents pour l'anniversaire de DubWize, c'est le sound militant A.O.B qui vient nous faire le plaisir d'animer cette fin de soirée et nous offrir une agréable surprise par le cadeau d'un DubPlate spécial de Mr Camillo dédicacé spécialement pour notre anniversaire! Vraiment Nuff respect à Mr Fab, Mr Sammy et tout le crew d' Attack On Babylon pour la surprise et pour les vibes. 


Je n'oublie pas de remercier aussi les artistes live, chanteurs comme dj's. Lt Malo qui venait prendre le micro dès les premières soirées du Scalawax. Respect Lieutenant. Docteur Jim, pionnier du Blues Party sound avec qui les vibes et le temps ont fini par nous faire partager des scènes ensemble. Big up Junior Jim. Respect Professeur Liv'high, pour sa bonne humeur légendaire, et Sista fleur pour sa touche féminine.

L'atmosphère et l'esprit du Scalawax sound ont bien été partagés par tous ces sounds. 

Une soirée qui nous motive à continuer à vouloir défendre nos valeurs et à donner encore et encore de bonnes vibes.

jeudi 3 juillet 2014

Soundball Contest Foot 6

A tous les massives qui se sont déplacés pour le Soundball 6/2014, un grand remerciement et big up. Déjà, il fallait se lever un dimanche matin, premier test ! Après il faut mettre la tête par la fenêtre pour voir qu'il pleut grave et dire qu'il faut y aller parce que c'est prévu ainsi,voilà ce qu'ont fait ces guerriers là.

Sounds étaient présents, quelques Sounds ont annulé. Étaient là: Drum Sound / RBH / BLB radio Sound / Zion Free / Yes we sound / 3rd clan / Jamaican Strikers. Il y a eu deux coupures d' au moins 20 min à cause de la pluie, sinon on a vu le soleil ,il y a eu de belles éclaircies, ma parole !!

Ce Soundball 6 a vu la victoire du 3rd Clan, face au redoutable Zion Free. Le Rohnny Road n 'a pu défendre son titre, le reste du crew est au Brésil en ce moment, mais en bon capitaine Rohnny était là, a set up les matchs.

Beaucoup de massives sont arrivés nous supporter dans l'après-midi, l 'ambiance était au rendez-vous. 


Encore merci, et on se voit tous le Samedi 5 Juillet sur la péniche pour la remise des prix, et célébrer notre anniversaire. On compte sur votre présence !

Rico



samedi 3 mai 2014

Exodus Toulouse Festival


Cette année est la première édition de l'Exodus festival à Toulouse.

Au programme, quatre soirées mais je n'assisterai qu'à deux. La première soirée du festival s'est déroulée au Connexion Live. C'est Ed de Bam Salute and Friends qui a entamé la soirée avec un live simultanément diffusé sur CampusFm entre 20h et 22h. J'ai été invité par Ed à animer avec lui ce live. Le public est arrivé petit à petit. A nous deux, nous avons joué un peu plus d'une heure avec des sons plutôt roots et instrumental afin d'introduire l'arrivée de la chanteuse Alam vers 21h30.


Les auditeurs de CampusFm ont pu profiter d'une interview d'Alam avant la fin de l'émission et le début de son show. Cette première partie de soirée a été basée sur le concept radio-live.
Alam est une chanteuse bordelaise qui est accompagnée de deux guitaristes. On a pu assister à une belle prestation acoustique avec une belle voix et de bons musiciens mais cela reste pour moi sans punch et assez léger. Dommage que tout son groupe n'ait pas pu faire le déplacement... A la fin de son show, le public est réceptif mais pas euphorique.

Juste le temps de s'installer et c'est le chanteur jamaïcain Omar Perry qui continue la soirée. A la différence d'Alam, l'artiste est venu avec un groupe, ce qui fera considérablement monter l'ambiance. Les gens commencent enfin à se rapprocher et à danser. L'artiste joue de son digne héritage en reprenant des versions de son père Lee Perry, mais il garde son identité et sait être au goût du jour en toastant et chantant sur d'autres riddims propres à lui. Il a mit le feu au Connexion Live. J'ai adoré son show !

La soirée devait se terminer sur la prestation bouillante d'Omar Perry mais la direction nous a autorisé à jouer jusqu'à 2h30 car le lendemain est le 1er mai. Avec Ed, nous reprenons les platines. Dure tâche de faire rester les gens et de continuer à les faire danser. Contrairement au début de soirée qui était « radio live », là c'est sur une prestation sound-system que nous allons clôturer cette bonne soirée. Je prends la main en commençant toujours par des sélections roots avec des versions de Lee Perry chantées par différents artistes bien connus du public : Sizzla, Capleton, Yami Bolo... Toujours strictly vinyl ! Le public semble accrocher, la salle reste comble et les gens dansent. Nous avons continuer en alternant avec Ed sur des news jusqu'à des sélections hiphop-ragga.

Le quota de vibes est plus qu'atteint pour moi ! Une très bonne soirée et thanks à Ed pour son invitation.




A l'affiche du vendredi 2 mai, BlackOut sound pour le warm up puis Tuff Lions, Naâman, Johnny Osbourne et Echo Minott backés par Fatta du Soul Stéréo sound. La soirée se passe au Bikini.

Il y avait peu de gens à l'ouverture des portes. BlackOut entame la soirée avec des sélections new roots puis crescendo ils arrivent à une session dancehall alternatif qui réveillera vraiment le public du Bikini. Big up à Massa pour son énergie communicative qui a fait jump up les massives.

C'est après ce bon warm up qu'est arrivé le groupe toulousain Tuff Lions. Leur style est totalement roots, j'ai trouvé ça agréable à écouter ; avec des reprises que j'ai tout particulièrement apprécié comme « Jah works » des  Gladiators et « Exodus » de Bob Marley.


















C'est ensuite à Naâman d'arriver sur scène, il fait partie de la nouvelle scène française du reggae. Le public semblait l'attendre bien plus que moi qui le découvre seulement. L'ambiance devient plus animée, le public est plus réactif. Naâman mélange aussi bien le chant et le toast que l'anglais et le français. J'ai trouvé ça franchement efficace et agréable à écouter mais ça reste pour moi sans surprise, sans risque. La recette efficace du new roots qui marche en ce moment auprès du jeune public... Cela me laisse interrogatif sur son vécu.

Place aux artistes jamaïcains qui, pour moi, sont des valeurs sûres ! Ils sont tous les deux backés par Fatta aux platines CD. C'est Echo Minott qui débute avec ses hits des 80's. Je le trouve motivé, bien dans sa performance mais le public n'est pas aussi enthousiaste que pour Naâman. Le jeune public connaît-il Echo Minott ? Il finira son show par des sons dancehall des 90's avant de laisser la scène à Johnny Osbourne.


















Les massives ont l'air plus réceptifs et je suis surpris par sa voix qui est restée très claire malgré son age et contrairement à d'autres artistes qui ont perdu en qualité de voix au fil des années. Il enchaîne hit sur hit mais, pour moi, trop vite ! Peu d'interactions avec le public. J'ai eu la sensation que Johnny Osbourne était venu faire le boulot mais sans trop d'intérêt pour le public toulousain. Comparé à la fois où je l'avais vu à Castres, je préfère le voir avec un band plutôt qu'avec un backing sound system sans l'ambiance que représente le sound system...
Fatta du Soul Stéréo jouera vers 4h30 une dizaine de dubplates du sound pour pouvoir s'exprimer, représenter Soul Stéréo et remercier le public toulousain.


C'est le BlackOut qui clôtura la soirée mais malgré l'envie de rester, je sens qu'il est temps pour moi de partir. Cette soirée me laisse satisfait et plein de bonnes vibes.


Un bémol cependant sur appellation « festival » qui, pour moi, n'a pas été ressentie. Un festival de 4 jours en plein air avec des animations la journée, des stands et le tout au même endroit est, pour ma part, ce que l'on appelle un festival. La première édition de l'Exodus Toulouse Festival a plus été pour moi une succession de 4 soirées qui se sont déroulées dans 3 lieux différents et qui reste limité au public toulousain.

samedi 5 avril 2014

DubClub #12

Soirée Dub Club ce soir au bikini pour les adeptes de reggae stepper. C'est la partie #12 avec une affiche qui accueille deux artistes qui compléteront les sound systems : le légendaire Horace Andy qui d'après ce que j'ai cru comprendre donnera sa première prestation live sound system et le DJ Joseph Cotton qui lui part contre est un habitué de ce genre de prestation.
J'arrive sur le son de Mr Aboubakar, légendaire sélecteur et pionnier du reggae stepper sur Nantes avec son magasin et son label Zion Gate, et surtout sa propre sono artisanale. C'est d'ailleurs un son plutôt doux qui joue par rapport aux autres Dub Club auxquels j'ai déjà assisté. Mais c'est avec plaisir que j'entends des tunes bien roots coming from jamaïca, plutôt que des sélections UK et bien jouées en vinyl (ce qui deviens rare !) : Burning Spear, Pad Anthony, Mickey Dread... C'est sur le fameux tune « roots and culture » de ce dernier que la sono pourtant à mon avis en sous-régime prit le fire : fumée, étincelles et donc plus de son. Urgence il faut changer l'un des amplis.

  


Heureusement le bikini assure un ampli de réserve et le son pourra reprendre après quelques minutes. Les sélections sont agréables mais  j'ai trouvé ça un peu mou à mon goût. Fatta du Soul  Stéréo se prépare à prendre la relève, non pas pour une session mais juste pour backer les deux  artistes. Dur de voir ce sound à l'affiche sans pouvoir l'entendre dans une session. Enfin, Fatta jouera quelques tunes avant de lancer le show live en profitant pour faire un hommage au DJ John Wayne qui nous a quitté récemment et en faisant un big up à Johnny Osbourne qui officie en ce moment avec le Soul Stéréo.

 
















L'heure est venue pour les artistes de prendre le contrôle du micro. C'est Joseph Cotton qui se lance sur des versions Studio One. Il enchaîne 3 à 4 titres qui sont des adaptations de hits pas spécialement tirés du reggae et qui ne font pas un grand effet. Heureusement, c'est assez rapidement que Horace Andy prend le micro mais c'est avec déception qu'une fois encore le niveau du micro est réglé bien trop bas pour la voix d'un chanteur comme Mr Sleepy Andy et pas de réaction de la part de l'ingénieur. C'est donc un show à demi-teinte. L'intervention de Cotton pour la partie Dj sur chacun des morceaux d'Horace aidera aussi à donner plus de punch au show et rendra sa prestation bien meilleure qu'à son intro. C'est grâce aux enchaînements des plus gros hits et  riddims Studio One que les vibes montent. La salle est plutôt bien remplie et la chaleur monte. Les riddims se tournent sur la période plus rub a dub où même Horace Andy ne se souviendra plus de certains des lyrics des versions que Fatta lance. Big up pour la longueur du show, mais je n'ai pas eu les vibes que j'ai pris au festival Rototom à voir Horace Andy avec un band alors que j'étais optimiste de pouvoir entendre sa prestation en sound. Part contre, Respect pour les riddims joués par le sélecteur Fatta qui possède une quantité impressionnante de versions classiques nickel.




Retour au reggae stepper avec Dubmatix qui se met en place. Dommage que c'est en CD que la suite de la soirée va continuer. D'ailleurs la différence de sonorité se fait forcement sentir et le changement de style me donne le coup de Raymond (barre) pour cette soirée. Je pense que les puristes y ont trouvé leur compte, avec les sélections UK de Dubmatix mais il me semble sincèrement que l'organisation aurait du le faire passer avant le show des deux artistes. Respect  malgré tout à Dubmatix qui n'a pas eu le meilleur créneau pour ambiancer le public et ne m'a pas fait devenir amateur du son warrior nouvelle génération.





Le phénomène Dub Club a apporté une nouvelle vague de public dans la scène reggae en France, mais au fil des éditions perd cette identité UK d'origine. Est-ce négatif ? A mon goût oui, mais le jeune public français semble si retrouver. J'attends de découvrir la programmation de la prochaine édition.

jeudi 30 janvier 2014

Connexion idéale

Comme tous les mercredis, je me dirige en direction de la rue des lois pour l'émission Bam Salute and friends sur Campus fm, mais aujourd'hui c'est aussi pour rejoindre et accueillir Yaniss Odua qui nous offre une interview avant son show au Connexion live. 



J'ai déjà eu la chance de croiser Yaniss en région parisienne à la boutique Dub Wize lors de ses sorties et distributions de disques à l'époque ou lors de différentes sessions studio. Le temps passe vite et déjà 10 ans de carrière pour lui et un nouvel album enregistré en partie en Jamaïque avec le producteur Clive Hunt et différentes combinaisons (et pas des moindres!): Richie Spice et Tiken Jah Fakoli ; de quoi prendre des nouvelles de son actualité et sentir ses vibes avant le show.

C'est rapidement l'heure pour lui de rejoindre la salle. Après son départ, je conclus l'émission avec des sélections vinyles stricly Yaniss Odua pour motiver les derniers auditeurs à aller au concert.

A peine l'émission finie, direction le Connexion live. Je ne verrai pas la prestation de Mr Lézard car lorsque j'arrive le show de Yaniss a déjà commencé. C'est avec son groupe Artikal Band que les sons s'enchaînent. La qualité du son est correcte et la salle bien remplie, mais pas pleine. Un mix entre ses anciens titres comme "Qui est-ce qui " ou "La Caraïbe", les nouveaux morceaux de l'album "Moment Idéal", quelques titres du moment comme "Chalawa" de la compil' Génération H et même une reprise du fameux "Trench town rock" de Bob Marley. Yaniss arrive avec brio à mettre l'ambiance. Il participe vraiment avec le public en plaçant juste quelques mots avant, ou même pendant les morceaux qui interpellent et font réagir une large partie du public qui, du coup, partage ses vibes et sa bonne humeur. D'ailleurs, je ne vois pas le temps passer et c'est déjà le dernier morceau. Heureusement les cris des massives le font revenir pour un dernier titre.




J'ai passé un très bon concert qui m'a vraiment confirmé que Yaniss reste un artiste local de qualité que ce soit dans la production ou dans son expression scénique. De plus, il a une qualité que peu de gens sont arrivés à me faire aussi bien ressentir que lui: la gentillesse et la sincérité.




Big up Mr Odua

vendredi 24 janvier 2014

Restos Solidarité

Faut-il le répéter ? Le reggae n'est pas juste de la musique, il y a toujours un message derrière et ce soir, c'est clair. Aucun but lucratif, on ressent bien une solidarité générale que ce soit de la part du public mais aussi de la part des acteurs de cet événement qui ont réussi à se réunir pour l'association des Restos du Cœur.

La soirée se déroule à la Dynamo à Toulouse, le principe est simple : une denrée non périssable apportée donne l'accès au show et très vite la place se remplit. L'appel a été lancé par Puppa Alex du Mighty Earth sound et je découvre avec surprise que nombreux sont les artistes et les sounds à répondre présents. Malheureusement, la Dynamo ferme à 2h. Pour pouvoir faire passer un maximum de participants, les sélecteurs et les chanteurs changeront toutes les 20 minutes.




Line-up :

20h00 - Nissy  /  20h20 - Positive sound  /  20h40 - Guyaneez Hustler sound
21h00 - DJ Polack  /  21h20 - Don Gaucho  /  21h40 - Standtall  /  22h00 - Bam Salute
22h20 - Nuff Love  /  22h40 - Big Daddy Soob  /  23h00 - Mighty Earth  /  23h20 - Herbal
23h40 - One Blood  /  00h00 - Blackout  /  00h20 - Madaman  /  00h40 - Scalawax
01h00 - Tireless  /  01h20 - Selecta Again

L'ambiance est montée crescendo et lorsque j'ai pris les platines à 00h50, le public avait déjà brûlé plein de... calories.
J'ai débuté ma sélection avec une valeur sûre qui représente l'esprit du Scalawax et qui colle bien au thème, Concrete Jungle – Bob Marley. Big up à tous les artistes qui ont fait l'effort de jouer dans le thème.
C'était un pur plaisir de jouer à cette heure tardive devant un public survolté. C'est après 8 tunes que je laisse ma place à Tireless. Le temps passe vite...

C'est à 2 heures pétantes que les lumières de la salle se sont allumées pour nous rappeler que toute bonne chose a une fin.
Cette soirée a été un succès dans tout son ensemble : une grande générosité à l'entrée, toute la scène toulousaine mobilisée pour la cause et des good vibes avec le public.

Je souhaite que ce succès apporte à l'édition suivante un level de plus...