dimanche 18 novembre 2012

Toulouse DubClub #6

Samedi 17 novembre, Toulouse 

En rapport avec l' article précédant, et la question du manque d' affluence du public dans les sound systems "traditionnels", je me rends dans LE rendez-vous "stepper" de Toulouse pour comparer l'impact de ces sounds sur le public actuel. 

Le Dub Club #6 se déroule au Bikini, c'est une salle qui se trouve légèrement à l' extérieur de Toulouse, ce qui rend son accès aux non-véhiculés très difficile. A mon arrivée, il est environ minuit. Le parking est rempli et de nombreux massives sont encore devant l'entrée. J' entends à plusieurs reprises "tu vends une place ?" et, comme d' habitude, je suis venu sans prévoir. Moi-même, je compte acheter mon billet au guichet, mais surprise...plus de vente sur place. Pour accéder à l' intérieur dès le début de la soirée, il fallait avoir acheté un billet en pré-vente. Quand je me glisse devant l' entrée il y a bien 200 personnes qui font la queue et le Bikini semble déjà bien rempli. Il me faudra un soupçon de patience, d'espoir et de fanatisme pour le reggae pour rester jusqu'à ce que toutes les personnes munies d'un billet soient entrées pour réussir à me procurer l'une des dernières places vendues afin de remplir la salle. 


Une fois à l'intérieur, l'endroit est effectivement bien rempli et peut contenir jusqu'à 1500 personnes. Les différents Sound Systems se relayeront sur la fameuse sono de Legal Shot dans la tradition des sonos artisanales. Étonnamment, il sera joué de bons vieux vinyles mais également des sets sur platine cd ou ordinateur. Le son est bon, les massives dansent mais rien de comparable avec les ambiances hypnotiques des sounds "stepper" que j'ai vu et découvert en Angleterre. 

Red line sound assurera la première partie de la soirée et vu le temps passé à me procurer une place, j' ai eu trop peu de temps pour apprécier leurs prestations. N'étant pas vraiment un habitué des soirées warrior, les morceaux joués me sont pas forcément familiers. Legal Shot, avec des vibes plutôt anglaises, joueront aussi early digital british et quelques uns de leurs dub plates. Stand High Patrol ambiancera leurs sets avec plus de versions dub chevauchéés par leur MC Pupa Jim. 
























Je dois me rendre à l'évidence que le public stepper n'est, en général, pas le public que l'on peut voir dans les Sounds System traditionnels. Le stepper a pris son identité propre malgré que la musique jouée dans les deux cas reste la même : le Reggae ! La seul chose qui change est la culture et la façon de promotionner celle-ci. Je pense que l'identité est peut être ce qu'il manque aux sounds traditionnels. Trop similaires, trop formatés aux hits. 

Qu'en pensez-vous ?

jeudi 1 novembre 2012

Jah 'llowen




Paris, veille de la Toussaint.


Le cabaret sauvage accueil Clinton Fearon, un des chanteurs du groupe Gladiator, pour un show acoustique qui laissera place au SoulStereo Sound System pour le reste de la nuit. 

A l'heure "tardive" de mon arrivée, peu de gens sont restés après le concert malgré le jour férié qui suit la soirée... pourtant la salle était correctement remplie selon des échos qui me seront donnés. Il est 23h30: après une courte session roots que j'ai également loupée, ce sont de fresh tunes dance hall qui sont mixées, toujours aussi proprement par le Selector Reeko. Il nous envoie aussi quelques-uns de leurs purs dub plates de temps à autres, mais n'aurait-il pas du s'adapter à l' attente des massives ? 




Par la suite, Tarzan ambiancera le public dans une sélection new early digital anglais qui les feront réagir beaucoup mieux et surtout les faire danser "timidement" sur le dancefloor, le temps d' accueillir les artistes live qui donneront des prestations courtes mais plutôt satisfaisantes chacun dans leur style. 

Étonnamment, la soirée se finira très tôt après le show. Le public, devenu obéissant, sortira sans résistance avant le début des transports en communs parisiens. 

Heureusement, une péniche à quelques mètres du Cabaret Sauvage joue encore. L' endroit semble bien rempli et présent pour l' heure tardive. Large big up à Karim de la Butte Rouge Family. Je finirai la soirée sur un son jungle et trouve à nouveau les SAI SAI qui eux-même prendront une fois de plus le micro pour mettre l'ambiance. Celle-ci me rappellera les vibes des péniches (dont la mythique Péniche Rubis) des bonnes années reggae: Jah Wisdom, Ragga Dub Force and more ... 

Pour conclure cette soirée, les sound systems stepper semblent attirer actuellement un large public que nos bons vieux sound systems underground n'attirent plus. Même constat pour certains (pourtant encore en activité) de l' âge d'or du reggae comme le King Dragon qui remplissait l' Aquaboulevard; Scalawax l'espace des peupliers; Stand Tall le squash club; Blues Party et bien d'autres l'espace Masséna. 


Mais qu'est ce qui a changé dans les sound systems parisiens? ou plus généralement français? 

Laissez-moi vos avis sur la question...