A mon
arrivée sur Toulouse, les événements reggae me semblaient tourner au ralenti.
Mais plus l'été approche plus la scène toulousaine ne cesse d'augmenter. Ce
week-end pas moins de neuf soirées sur deux jours. Toujours curieux de mieux
connaître le mouvement reggae toulousain, je vais essayer d'en faire un maximum
et vous faire partager mes vibes.
Vendredi
3 mai : ready pour un triathlon de sound system !
Je
débute par le bar Le Petit Voisin où le crew du Supa Vybz sound se produit.
J'arrive tôt et je descends dans une place encore vide. Pourtant le son joue
fort et à un rythme soutenu. Ce sont des sélections roots qui tournent, légèrement
désordonnées passant des 90's à des tunes récentes sans s'occuper d'une
chronologie mais bien mixées. Cependant, les différents styles (roots &
dancehall) sont bien respectés avec des sessions organisées avec des MC
francophones qui n’animaient qu’en anglais avec beaucoup de "blood clat".
C'est dommage. Petit à petit, les massives arrivent dans une ambiance pas très
souriante et à l'heure où je décide d'attaquer la suite de mon programme je
laisse un PV à moitié rempli mais pas encore chaud pour winer sur des sélections
toujours aussi rapidement enchaînées.
Direction
Le Modjo pour une soirée appelée : Back to the roots. C'est le contrôle
musclé d'un des videurs de la discothèque qui m'accueillera, vestiaire
obligatoire et sortie définitive, ça continue dans une ambiance badman !
L'endroit, lui aussi, est assez vide et c'est un DJ qui toast sur une version
dancehall que je découvre. L'ambiance semble meilleure, la plupart des gens
dansent et ont le sourire. Le temps d'aller visiter l'espace fumeur et de
saluer les quelques personnes que je connais, c'est maintenant le sound
Dreadsquad de Pologne qui a pris le contrôle des platines avec un style drum&bass,
jungle et limite électro. Je me demande si l'organisation ne c'est pas trompé
sur le thème de leur affiche… Rien qui ressemble à un retour aux racines même
si les sélections du Dreadsquad sont souvent des remix de vieux morceaux reggae
roots très bien enchaînés. Ils sont sur des versions instrumentales qui ne
donnent pas cette ambiance roots annoncée. Le DJ suivant jouera des sélections
encore plus drum&bass électro sans plus aucune connotation reggae. Trop dur
pour moi de rester plus longtemps. Un big up au sélecteur K-yam que j'ai loupé
et qui a peut être joué des sons plus oldies.
Ma
dernière étape pour cette nuit sera La Dernière Chance. Le comité d’accueil est
une cavalerie de cup’s qui semblent régler une bagarre qui a eu lieu dans le
bar. Malgré l’effervescence devant l’entrée, on me conseille de me glisser le
plus rapidement possible à l’intérieur qui est une véritable fournaise !
Je n’ai pu voir qu’I-Station. L’endroit est bondé et leur (propre) sono me
donne de bonnes vibes. Le sound n’a joué que du roots stepper mais cela clôture
bien ma soirée.
Samedi
4 mai : encore 3 soirées à parcourir.
Je
commence par une soirée organisée dans la cour du musée des Abattoirs. Le
succès est au rendez-vous au vu du monde qui attend pour entrer. Quel plaisir
de voir Channel One avec son mythique MC MickeyDread en plein air à Toulouse,
pleins de bonnes vibes !
Ensuite,
je me dirige vers le PV. Big up à Flo qui ambiançait avec des remix malgré le
peu de massives comparé aux Abattoirs.
Enfin,
je devais retourner au Modjo voir les sounds Mighty Earth et Irie Ites animés
par Trevor Sax, fameux MC de Saxon Sound (UK) mais j’apprends que la place est
vide car tout le monde est à l’after du Toulouse DubClub #8 sur une péniche.
L’un est vide, l’autre est saturé ; je décide donc de rentrer chez moi.
Bilan
du sound’athlon : difficile de choisir où aller au vu de la quantité de
soirées. Il fallait être au bon endroit au bon moment.