Soirée
Dub Club ce soir au bikini pour les adeptes de reggae stepper. C'est la partie
#12 avec une affiche qui accueille deux artistes qui compléteront les sound
systems : le légendaire Horace Andy qui d'après ce que j'ai cru comprendre
donnera sa première prestation live sound system et le DJ Joseph Cotton qui lui
part contre est un habitué de ce genre de prestation.
J'arrive
sur le son de Mr Aboubakar, légendaire sélecteur et pionnier du reggae stepper
sur Nantes avec son magasin et son label Zion Gate, et surtout sa propre sono artisanale.
C'est d'ailleurs un son plutôt doux qui joue par rapport aux autres Dub Club auxquels
j'ai déjà assisté. Mais c'est avec plaisir que j'entends des tunes bien roots
coming from jamaïca, plutôt que des sélections UK et bien jouées en vinyl (ce
qui deviens rare !) : Burning Spear, Pad Anthony, Mickey Dread...
C'est sur le fameux tune « roots and culture » de ce dernier que la
sono pourtant à mon avis en sous-régime prit le fire : fumée, étincelles
et donc plus de son. Urgence il faut changer l'un des amplis.
Heureusement
le bikini assure un ampli de réserve et le son pourra reprendre après quelques minutes.
Les sélections sont agréables mais j'ai
trouvé ça un peu mou à mon goût. Fatta du Soul
Stéréo se prépare à prendre la relève, non pas pour une session mais
juste pour backer les deux artistes. Dur
de voir ce sound à l'affiche sans pouvoir l'entendre dans une session. Enfin,
Fatta jouera quelques tunes avant de lancer le show live en profitant pour
faire un hommage au DJ John Wayne qui nous a quitté récemment et en faisant un
big up à Johnny Osbourne qui officie en ce moment avec le Soul Stéréo.
L'heure
est venue pour les artistes de prendre le contrôle du micro. C'est Joseph
Cotton qui se lance sur des versions Studio One. Il enchaîne 3 à 4 titres qui
sont des adaptations de hits pas spécialement tirés du reggae et qui ne font
pas un grand effet. Heureusement, c'est assez rapidement que Horace Andy prend
le micro mais c'est avec déception qu'une fois encore le niveau du micro est
réglé bien trop bas pour la voix d'un chanteur comme Mr Sleepy Andy et pas de
réaction de la part de l'ingénieur. C'est donc un show à demi-teinte.
L'intervention de Cotton pour la partie Dj sur chacun des morceaux d'Horace
aidera aussi à donner plus de punch au show et rendra sa prestation bien
meilleure qu'à son intro. C'est grâce aux enchaînements des plus gros hits
et riddims Studio One que les vibes
montent. La salle est plutôt bien remplie et la chaleur monte. Les riddims se
tournent sur la période plus rub a dub où même Horace Andy ne se souviendra
plus de certains des lyrics des versions que Fatta lance. Big up pour la
longueur du show, mais je n'ai pas eu les vibes que j'ai pris au festival
Rototom à voir Horace Andy avec un band alors que j'étais optimiste de pouvoir entendre
sa prestation en sound. Part contre, Respect pour les riddims joués par le
sélecteur Fatta qui possède une quantité impressionnante de versions classiques
nickel.
Retour
au reggae stepper avec Dubmatix qui se met en place. Dommage que c'est en CD
que la suite de la soirée va continuer. D'ailleurs la différence de sonorité se
fait forcement sentir et le changement de style me donne le coup de Raymond
(barre) pour cette soirée. Je pense que les puristes y ont trouvé leur compte,
avec les sélections UK de Dubmatix mais il me semble sincèrement que
l'organisation aurait du le faire passer avant le show des deux artistes.
Respect malgré tout à Dubmatix qui n'a
pas eu le meilleur créneau pour ambiancer le public et ne m'a pas fait devenir
amateur du son warrior nouvelle génération.
Le
phénomène Dub Club a apporté une nouvelle vague de public dans la scène reggae
en France, mais au fil des éditions perd cette identité UK d'origine. Est-ce
négatif ? A mon goût oui, mais le jeune public français semble si
retrouver. J'attends de découvrir la programmation de la prochaine édition.