dimanche 8 décembre 2013

Two The Hard Way


Ce soir, je me dirige dans la ville de Castres pour voir deux monuments de l'histoire du reggae : Johnny Osbourne, il est l'un des rares artistes qui ont réussi à traverser les périodes du reggae chez Studio One en passant par le rub a dub et l'époque digitale avec un nombre impressionnant de hits en collaboration avec tous les producteurs majeurs de toutes ces époques ; Lone Ranger, rare DJ à avoir aussi de multiples hits chez Studio One, de gros succès pendant la période rub a dub.
Les deux artistes sont encore sollicités pour poser sur des nouvelles productions.

Après 1h30 de route, j'arrive au Lo Bolegason : une petite salle mais plutôt bien faite  avec une petite estrade où les gens peuvent s'asseoir et un espace fumeur extérieur agréable perché loin de toute habitation.


C'est le groupe toulousain The Banyans qui est sur scène. C'est dans un style totalement roots et agréablement joué que je découvre ce groupe. En regardant les musiciens jouer, ils semblent chacun avoir vraiment un rôle solo dans la musique sans créer une atmosphère de brouhaha où chacun essayerait de se mettre en avant. Big up aux Banyans pour cette première partie.

Le changement de groupe donnera un temps mort en attendant la suite de la soirée. C'est avec une session de riddims classiques (Shang I Sheck, Real Rock, Taxi) que le band prépare l'arrivée de Lone Ranger. La présence de cuivres donne une puissance supplémentaire aux vibes. L'acoustique de la salle est vraiment bonne et c'est avec plaisir que l'on peut écouter Ranger attaquer ses classiques (Badda Dan Dem, Rose Marie, Can't Stand It) d'une voix aussi percutante que sur ses meilleurs albums. Il donnera une courte prestation avant de rapidement laisser place à Johnny Osbourne qui nous donnera lui aussi les vibes des différentes périodes reggae avec une voix profonde qui rend ses morceaux si intemporels. Il nous interprétera assez chronologiquement certains de ses plus gros hits (Truth And Right, No Icecream Love, Reason) avec, à plusieurs reprises, l'intervention de Lone Ranger pour une partie DJ qui ajoute vraiment un plus au show.

C'est une idée que je partage, plutôt que de faire deux shows distincts pour deux artistes qui ont parcouru les mêmes époques et ont souvent travaillé avec les mêmes producteurs.
Le show finira par des hits digitaux de l'écurie Jammy's et Digital B. avec deux rappels qui prouvent que le public a été conquis de pouvoir voir deux grands messieurs du reggae. Respect à ces deux artistes et leurs carrières.

J'ai à nouveau voyagé dans toutes les périodes du reggae. C'est toujours un plaisir de revoir ces artistes. Je rentre plein de bonnes vibes.
Cependant, deux bémols sont à noter :
- Pourquoi Talowa, organisateurs toulousains n'ont pas su trouver une date à Toulouse pour ces deux géants du reggae ?
- Pourquoi le service de sécurité s'est senti investi d'une mission de répression alors que l'ambiance était si chaleureuse ? Les instructions étaient plus que futiles (interdiction de photographier même sans flash, un relais de vigiles postés dans l'espace fumeur, une sortie définitive malgré le ticket de concert...). Je pense que c'est ce sentiment de surveillance qui peut au contraire créer une attitude de tension. Je ne viens pas voir des concerts pour semer le trouble et je n'aime pas payer une soirée où je me sens épié et limité d'exprimer mes vibes positives que les artistes me procurent.

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